L'AV vient de se poser dans un nuage
de poussière. Pied à terre pour tout le monde, Angus est dirigé vers l'infirmerie
pendant que les autres sont convoqués par un Matishima en état de stress
avancé. Assis dans son bureau non climatisé, il est en nage dans son costume
qui supporte de moins en moins le climat birman. Il survole les documents
rapportés pendant que les 4 mercenaires commencent à s'impatienter et
souhaitent aller se débarbouiller ou vider une canette de cet infâme liquide
gazeux qu'ils ont le culot d'appeler bière. Mais le costard cravate trouve
assez de salive pour leur annoncer la suite du programme. - Je.. enfin.. euh.. nous avons
repérer un camp... Et euh, notre précédente tentative à échouée. Ils sont
costaud mais... euh. Comment euh il va falloir... ben... c'est à dire
que... Bon vous allez...enfin si vous voulez toucher vos sous... et puis
de toute façon vous avez pas le choix... Je sais que c'est court.. vous
aurez plus de temps après... c'est urgent... et ils ont déjà tuer 15 hommes..
il faut pourtant réussir.. Il n'arrête pas de bégayer et exaspère
4 hommes sortis de l'enfer il y a moins de 2 heures. Les nerfs à fleur
de peau et l'arme prête à sortir du holster, la 6° Division arrive à comprendre
les paroles d'un homme qui par décence n'a pas encore pisser dans son
froc. Une chance pour Angus, l'infirmerie possède de bon médecin et d'excellentes drogues pour le rétablir. C'est sur son lit de convalescence que ses compagnons lui annonce la suite des réjouissances, une nouvelle opération en finesse, une finesse qui n'a rien à voir avec la dernière fois, de la vraie finesse de chirurgien.
C'est donc une semaine après leur
dernier survol de la jungle, les 5 mercenaires volent à nouveau vers le
Laos. Seule une faible brume les séparent de la cime des arbres. Un œil
extérieur aurait toutefois repéré un changement radical d'attitude par
rapport au dernier largage. Les rôles de chacun sont implicitement connus.
Quand l'AV se pose délicatement sur une route de montagne, la 6° Division
est accueillie par la mousson. La pluie sera autant une alliée qu'une
ennemie. La progression dans la forêt se fait lentement. Le bruit incessant
de la pluie couvre tous les bruits, ils n'entendent rien et ne voient
qu'à 10 mètres. Le groupe est décidé à arriver par le
côté le plus accidenté pour une meilleure discrétion. La pluie laisse
place petit à petit à une faible brume qui se dissipe pour laisser émerger
un misérable amas de baraques et de clotures. Une fois installée leur
tente de commandement sous un aplomb et abrités le matériel, ils se placent
chacun à des distances et hauteurs différentes du camp pour une inspection
minutieuses. Une demi-journée d'observation, les premières gouttes d'une
nouvelle averse, la nuit qui tombe et les premières conclusions fusent.
La précédente équipe avait sous-estimé le voltage de la cloture, s'est
fait clouer au sol par des armes de gros calibres dissimulées dans les
tourelles et a été repoussée devant la falaise, en plein champ de mine,
par un tir nourri mais imprécis. Demain matin, les araignées de MAK vont
entrer en action pour explorer le camp avec plus de précision. La matinée est maussade, l'humidité
ambiante oblige à protéger tout le matériel électronique et les armes.
L'observation va se faire à l'ancienne, jumelle et portable étanche. MAK
dirige sa première araignée vers la falaise afin d'essayer de s'introduire
dans ce qui semble être le laboratoire. La seconde traverse le camp d'Est
en Ouest, capte des conversations en laotien, photographie du matériel
de pointe et se place dans le seul point du camp que les jumelles ne peuvent
observer, le portail d'entrée. MAK s'aperçoit alors que le pont qui permet
l'accés est entièrement piégé. Seul un blindée léger est suffisament étroit,
léger et puissant pour espérer passer dans ce ravin quand le pont est
détruit. Les deux araignées en veille, MAK prépare le repas de la mi-journée.
Le rideau de pluie couvre le déplacement de ses 4 collègues qui abandonnent
leur poste pour un briefing.
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