OPERATION RED FLAG : Une campagne pour Cyberpunk


Episode Trois : Opération " Lazer Attack !!"

L'AV vient de se poser dans un nuage de poussière. Pied à terre pour tout le monde, Angus est dirigé vers l'infirmerie pendant que les autres sont convoqués par un Matishima en état de stress avancé. Assis dans son bureau non climatisé, il est en nage dans son costume qui supporte de moins en moins le climat birman. Il survole les documents rapportés pendant que les 4 mercenaires commencent à s'impatienter et souhaitent aller se débarbouiller ou vider une canette de cet infâme liquide gazeux qu'ils ont le culot d'appeler bière. Mais le costard cravate trouve assez de salive pour leur annoncer la suite du programme.

- Je.. enfin.. euh.. nous avons repérer un camp... Et euh, notre précédente tentative à échouée. Ils sont costaud mais... euh. Comment euh il va falloir... ben... c'est à dire que... Bon vous allez...enfin si vous voulez toucher vos sous... et puis de toute façon vous avez pas le choix... Je sais que c'est court.. vous aurez plus de temps après... c'est urgent... et ils ont déjà tuer 15 hommes.. il faut pourtant réussir..

Il n'arrête pas de bégayer et exaspère 4 hommes sortis de l'enfer il y a moins de 2 heures. Les nerfs à fleur de peau et l'arme prête à sortir du holster, la 6° Division arrive à comprendre les paroles d'un homme qui par décence n'a pas encore pisser dans son froc.
Bilan de l'histoire. Une précédente unité a essayé de pénétrer dans ce camp par la force et à tout simplement été atomisée. Vu la facilité avec laquelle ils ont réussi leur dernière mission, l' INS 6° Division a donc 3 jours et 100 000 Eb de plus pour monter une expédition.

Une chance pour Angus, l'infirmerie possède de bon médecin et d'excellentes drogues pour le rétablir. C'est sur son lit de convalescence que ses compagnons lui annonce la suite des réjouissances, une nouvelle opération en finesse, une finesse qui n'a rien à voir avec la dernière fois, de la vraie finesse de chirurgien.

Les mercenaires s'accordent tout de même une pause bien méritée et le sur-lendemain, la tête douloureuse dûe au redoutable effet secondaire de ce maudit mélange de saké-limonade, ils décident de se réunir pour monter leur opération. La commande de matériel varie peu sauf pour Angus qui décide de se munir en plus de 2 drônes-araignées espionnes. Muni de caméras, elles auront pour but de repérer les lieux sans que le reste de l'équipe ne se dévoile. De plus, leur petit compartiment peut abriter des grenades.

C'est donc une semaine après leur dernier survol de la jungle, les 5 mercenaires volent à nouveau vers le Laos. Seule une faible brume les séparent de la cime des arbres. Un œil extérieur aurait toutefois repéré un changement radical d'attitude par rapport au dernier largage. Les rôles de chacun sont implicitement connus. Quand l'AV se pose délicatement sur une route de montagne, la 6° Division est accueillie par la mousson. La pluie sera autant une alliée qu'une ennemie. La progression dans la forêt se fait lentement. Le bruit incessant de la pluie couvre tous les bruits, ils n'entendent rien et ne voient qu'à 10 mètres.
La jungle fait lentement place a une végétation d'arbustes tandis que le terrain s'accidente de plus en plus. Le GPS est formel, plus que 100m avant d'atteindre l'objectif. Les 100 plus périlleux, les 100 plus silencieux, les sens aux aguets, le sang qui se charge d'adrénaline, le sang...

Le groupe est décidé à arriver par le côté le plus accidenté pour une meilleure discrétion. La pluie laisse place petit à petit à une faible brume qui se dissipe pour laisser émerger un misérable amas de baraques et de clotures. Une fois installée leur tente de commandement sous un aplomb et abrités le matériel, ils se placent chacun à des distances et hauteurs différentes du camp pour une inspection minutieuses. Une demi-journée d'observation, les premières gouttes d'une nouvelle averse, la nuit qui tombe et les premières conclusions fusent. La précédente équipe avait sous-estimé le voltage de la cloture, s'est fait clouer au sol par des armes de gros calibres dissimulées dans les tourelles et a été repoussée devant la falaise, en plein champ de mine, par un tir nourri mais imprécis. Demain matin, les araignées de MAK vont entrer en action pour explorer le camp avec plus de précision.

La matinée est maussade, l'humidité ambiante oblige à protéger tout le matériel électronique et les armes. L'observation va se faire à l'ancienne, jumelle et portable étanche. MAK dirige sa première araignée vers la falaise afin d'essayer de s'introduire dans ce qui semble être le laboratoire. La seconde traverse le camp d'Est en Ouest, capte des conversations en laotien, photographie du matériel de pointe et se place dans le seul point du camp que les jumelles ne peuvent observer, le portail d'entrée. MAK s'aperçoit alors que le pont qui permet l'accés est entièrement piégé. Seul un blindée léger est suffisament étroit, léger et puissant pour espérer passer dans ce ravin quand le pont est détruit. Les deux araignées en veille, MAK prépare le repas de la mi-journée. Le rideau de pluie couvre le déplacement de ses 4 collègues qui abandonnent leur poste pour un briefing.

Le labo est clairement identifié, les déplacements de gardes connus, les horaires des scientifiques consignés et les véhicules répertoriés. Hors de question de tenter une action en force, le résultat serait bruyant et morbide. Trop de monde à maitriser, des scientifiques dans le baraquement nord, les laborantins dans le baraquement Nord-Est, les gardes en patrouilles autour des installations, les officiers dans le baraquement Ouest, et la relève de la garde dans le baraquement Sud. Un plan est alors discuté, il faut agir vite. Avant que la pluie ne détériore tout le matériel sensible... pendant que la pluie couvre leur déplacements... avant que la pluie n'atteigne leur moral... pendant que la pluie endort la vigilance de l'ennemi... avant... en avant...


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